Conte de Noël 2007
Cher Papa Noël

Lettre au père Noël, 2 novembre.

Cher Papa Noël,
Je m’appelle Margot Fresneau. J’habite en Suisse, dans un village appelé Weissmat, la maison à côté des Vijiraznam que tu dois connaître, ils sont Indiens et ne passent pas inaperçus par chez nous.

J’ai été bien sage cette année tu sais, j’ai bien révisé ma grammaire, comme tu l’avais demandé à maman. J’espère que tu es fier des efforts que je fais. Là je fais pas de fautes, parce que maman me corrige, mais j’ai quand même énormément progressé.

L’année dernière, tu m’as offert un très beau nounours bleu et blanc. Aujourd’hui, il a perdu un de ses yeux que maman a remplacé par un bouton de chemise, mais je l’aime toujours autant, c’est pourquoi je ne te demanderai rien cette année.

En revanche, j’aimerai que tu offres à une petite fille, en France ou en Italie, le cadeau que tu avais prévu pour moi, en plus du sien. Les temps sont durs là-bas, papa m’a enfin expliqué ce qu’était réellement la guerre.


Ca m’a fait beaucoup de mal tu sais. D’ailleurs, je vais écrire à Dieu, parce que ça ne me plait pas du tout, tout ça. Avant, je savais que des adultes se battaient pour avoir des pays en plus. Mais papa m’a expliqué que des adultes très méchants emmenaient des enfants pour leur faire beaucoup de mal.

Quand papa m’a raconté ça, maman avait les larmes aux yeux, et je sais pourquoi. Parce que mon grand frère, Simon, est là-bas. Papa m’a dit qu’il se battait pour empêcher les méchants de faire du mal aux enfants.

Simon nous manque beaucoup tu sais. Depuis Août dernier qu’il est partit, il nous donne de ses nouvelles tous les mois. Mais là, depuis septembre, on n’a plus de nouvelles. Et ça fait beaucoup de mal à maman. Alors je la rassure comme je peux, comme si Simon avait pu nous oublier ! Mais non, moi je sais qu’il ne ferait jamais ça, ça doit être le monsieur qui ramène les lettres au village qui est en retard.


Tout ça pour te dire, Papa Noël, que cette année, je préfère que tu donnes mon cadeau à une petite fille qui subit la guerre. Mais s’il te plait, pour ma maman, pourrais-tu faire en sorte que le monsieur des lettres viennent vite nous donner celle de Simon ? Tu pourrais peut-être le prendre sur ton traîneau ?

Merci d’avance Papa Noël. Je t’embrasse bien fort.



- Margot ?
- Oui maman ?
- Que faisais-tu ma belle ?
- J’écrivais au Père Noël.
- Et que lui as-tu demandé cette année ?
- Rien, je veux juste qu’il donne mon cadeau à une petite fille qui vit la guerre.
- Oh ma puce, c’est adorable. Mais tu devrais quand même lui demander quelque chose tu sais.
- J’ai demandé des nouvelles de Simon aussi.